Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
12 juillet 2012 4 12 /07 /juillet /2012 10:30

12-06-09-NC-Lifou-Luengoni-Plage 01La Nouvelle-Calédonie, que nous apprécions tant, a été la destination de dix jours de vacances au mois de juin dans le but de découvrir deux des îles Loyauté, situées à l’Est de la Grande Terre. La Province des îles Loyauté comporte quatre îles au nom évocateur et qui font rêver: Ouvéa, Lifou, Maré et Tiga.

 

Lifou, Drehu en langue locale, est l'île la plus étendue de l'archipel des îles Loyauté. Sa superficie de 1150 km2 est équivalente à celle de la Martinique. 10 500 habitants peuplent cette île divisée en 3 districts coutumiers: Wetr, Lösi et Gaïca. Wé, chef lieu des îles Loyauté, en est l'agglomération la plus importante qui abrite les principales mais minimalistes infrastructures administratives et commerciales.

 

Implantée en terre coutumière, « l’accueil en tribu des îles » est une structure d’hébergement touristique typique des îles Loyauté. Hébergement simple et authentique intégré à la tribu d’accueil, les hôtes vous accueillent personnellement et vous font découvrir la vie quotidienne en tribu, les coutumes et les traditions d’un peuple profondément attaché à ses racines.

 

Durant notre séjour de quatre jours sur l’île, nous avons logés “Chez Jeannette”, une structure familiale, dans la tribu de Luecila, joliment située au bord de la baie de Chateaubriand. L’accueil chez l’habitant, notre petite paillotte de style mélanésien, les repas de crevettes pris autour d’une grande tablée avec d’autres voyageurs ou encore l’excellente confiture coco-vanille ont marqués notre séjour dans la tribu.

 

Plus encore que dans les autres îles, la variété des sites naturels de Lifou invite le visiteur à la découverte: longues plages désertes d'un sable blanc neigeux, falaises escarpées et tranchées dans l'ancien récif majestueusement hérissées de pins colonnaires, forêts tropicales denses et profondes propices à la randonnée, grottes immenses, vanilleraies sans compter les fonds coralliens aux couleurs magiques et aux poissons multicolores.

 

Les routes de l’île sont jalonnées par de nombreuses cases traditionnelles qui donnent un charme particulier aux lieux. Lifou a été également évangélisée par les missionnaires. Aussi, de magnifiques petites chapelles et églises ont été édifiées dans les différentes tribus et méritent le détour.

 

Malgré un temps maussade pendant la moitie du séjour, nous avons tout de même pu faire plusieurs fois le tour de l’île et visiter les différents sites nous laissant profiter des couleurs claires de la mer, en dépit de la grisaille et de la pluie. La saison hivernale marquée par du vent et des températures plus fraîches (18-25 degrés dans l’air et 24 degrés dans l’eau) ont eu raison de nous, ne nous incitant guère à la baignade, maintenant habitués à des températures bien plus clémentes !

 

Le mercredi 13 juin, malgré une alerte en vigilance jaune sur l’ensemble du pays dûe à des vents violents et une mer démontée, nous avons pris le petit avion de 19 places de la compagnie Air Loyauté en direction d’Ouvéa, l'île des Loyauté la plus au Nord. Heureux d’arriver, après un trajet de 30 minutes quelque peu secoué, nous sommes accueillis par nos hôtes du Gîte Moagué. Situé au Sud de l’île, dans la tribu de Mouli après le pont qui relie Ouvéa à sa presqu’île, le gîte se compose de quelques paillotes rustiques dont le toit est construit en peau de niaouli et d’un petit terrain de camping sur le bord d’une plage immense et paradisiaque.

 

Les 4 300 habitants d’Ouvéa puisent leurs origines dans les migrations polynésiennes et mélanésiennes. L’influence polynésienne y est nettement plus marquée qu’à Lifou et Maré, d’ailleurs, le nom même de l’île est le nom polynésien de l’île Wallis (Uvéa). Qualifié d’un des plus beaux atolls du Pacifique, l’eau du lagon offre une transparence et une limpidité exceptionnelles, fermé au Nord et au Sud par une série de récifs et d'îlots, nommés les Pléiades. Longue de 35 kms et large de moins de 40 mètres par endroit, pour une superficie totale de 132 km2, Ouvéa est traversée par une unique route qui longe l’interminable plage de sable blanc qui s’étend sur 25 kms, laissant tout le loisir de prendre des clichés de ces panoramas de lagons turquoises et cristallins aux reflets féeriques et changeant en fonction de l’orientation du soleil. La beauté et la pureté des eaux sont un paradis pour les plongeurs en apnée ou en bouteille.

 

Une balade de 3h sur la plage, la visite de la savonnerie d’Iaaï, l’observation des tortues et des carangues depuis le pont de Mouli, des déjeuners dans des snacks sans prétention en bord de route, l’admiration du lever et du coucher de soleil, voilà ce à quoi se résume nos deux jours passés sur l’île d’Ouvéa. Le petit plus est que nous étions bien souvent que tous les deux sur ces longues plages, le bonheur en somme !

 

Un ombre vient cependant noircir le tableau: le 22 avril 1988, Ouvéa fait parler d’elle lorsque des indépendantistes attaquent la gendarmerie de l'île pour montrer leur opposition au gouvernement Français de l’époque. Quatre gendarmes sont tués et 27 autres sont pris en otage et emmenés dans la grotte de Gossanah (la grotte est dorénavant interdite d'accès). Une opération militaire musclée permet la libération des otages mais dix neuf preneurs d’otages et deux militaires sont tués lors de l’assaut. Quelques semaines plus tard, les accords de Matignon, obtenus grâce aux efforts de dialogues et de compromis, sont signés. Evoquer ce sujet est tabou et ces évènements marquent encore les locaux avec beaucoup de peine.

 

Malgré l'annexion de la France et le tourisme grandissant, les îles Loyauté symbolisent aujourd’hui encore l’essence même de la culture mélanésienne. Province la plus authentique, la population a su préserver ce bout de terre vivant au rythme de la coutume et de la culture locale. L’autorité des chefferies y est encore fortement respectée, les rites observés et les traditions conservées faisant un lieu parfait pour découvrir la réalité de l’organisation sociale Kanak encore bien ancrée. Ces îles offrent une sensation peu commune de totale liberté où il fait bon vivre, loin des repères habituels de la vie moderne.

 

Vendredi 15 juin, en fin de journée, nous rentrons à Nouméa et retrouvons le confort de la ville ainsi que la civilisation.

 

Samedi est consacré à une journée sur un îlot à une quarantaine de minutes de bateau de Nouméa: l’îlot Amédée. Surtout connu pour son phare, l'îlot est entouré d'une réserve marine habitée par de nombreux poissons. En faisant le tour de l’île à pied (20 min), nous voyons, pour la première fois, des tricots rayés, serpent marin rayés noir et blanc du territoire. Il se nourrit en mer de petits poissons et de congres mais vit la plupart du temps sur terre pour digérer, muer, se reposer ou pondre. Serpent au venin mortel, il n’est pas du tout agressif et reste très craintif. Les morsures sont extrêmement rares (mais doivent être traitées immédiatement). C’est la mascotte des îles de la Nouvelle-Calédonie.

Notre visite se poursuit par une balade en bateau à fond de verre puis une escapade au large près du lagon et de la barrière de corail. Après le copieux déjeuner servi par le staff Polynésien, nous visitons le phare et gravissons ses 247 marches ! C’est un splendide spectacle auquel nous assistons vue d’en haut. Il est déjà l’heure de repartir pour rejoindre Nouméa et la Baie des Citrons, lieu de sorties des Nouméens.

 

Pour la dernière journée, nous nous rendons en bateau-taxi à l’îlot Maître, le paradis pour les kite surfers. Environné de 200 hectares de réserve marine dans la baie de Nouméa, se tient un hôtel 4 étoiles composé de bungalows et de maisons sur pilotis lovés le long d’une plage de sable blanc ouverte sur le lagon. Un dernier moment de détente au bord du lagon avant de reprendre l’avion pour repartir, en début de soirée, chez nous, à Port Vila, le cœur lourd de quitter la Nouvelle-Calédonie...


Bisous à tous.

Partager cet article
Repost0

commentaires

I
je parlais de la météo... bien évidemment! bises
Répondre
L
Que de souvenirs vous nous remémorez en décrivant cette Nouvelle Calédonie que nous avons beaucoup apprécié en octobre dernier.Bisous à tous les deux.
Répondre
I
Vivre en dehors du temps devant ces couleurs époustouflantes, quel bonheur. Merci pour ce récit de voyage, c'est si bien décrit qu'on s'y croirait presque, mais la réalité ici est loin d'être<br /> paradisiaque!!! Merci et bisous.
Répondre
A
Coucou, rien que de lire votre récit, ça donne envie, alors je vais vite aller voir les photos maintenant ! ;-) Bisous. Alex.
Répondre

Maupiti, Polynésie Française

Maupiti - Polynesie Francaise

Au revoir Vanuatu!

Nos visites en Océanie

Nos voyages en Oceanie 

La Polynésie Française

Nos vacances en Polynésie